Ces quatre patronymes viennent du nom de baptême, lui-même dérivant d’un nom de personne d’origine germanique, Bernhard (de ber, ours, et hard, fort).
On retrouve 132 000 Bernard en France (second nom le plus porté au pays, après les Martin), devançant les Durand et les Dupont(d). Il y a 2 900 Bernard en Belgique, 10 000 au Québec et 7 200 en Suisse. Notre région, Haute-Yamaska et Haut-Richelieu, environ une centaine. La sainteté de Bernard, fondateur de l’abbaye de Clairvaux, a contribué à répandre ce nom de baptême.
Il y a un Bernard et un Bénard parmi les premiers colons de Détroit. On retrouve aussi Jeanne Bernard, née vers 1651, d’origine inconnue, parmi les Filles du roi. Elle arrive en 1668 et est inhumée à Montréal le 22 juin 1715, elle savait signer. Parmi les maires de Montréal, on a Aldis Bernard, dentiste, originaire des bords du Lac Memphrémagog, il a été maire de 1873 à 1875. Le premier immigrant allemand connu de l’histoire canadienne, un certain Hans Bernard, acquiert un lopin de terre près de Québec en 1664. La réunion de Charlottetown en 1864, pour préparer la Confédération de 1867, compte dans ses membres, Hewitt Bernard. Sa sœur Susan Agnès Bernard deviendra la femme de John Alexander Macdonald. Il est veuf et a 52 ans, elle en a 31.
D’autres Bernard ont fait leur marque. Abraham Bernard (1831-1899), agriculteur, homme d’affaires et député; Alexis-Hyste Bernard (1847-1923), évêque de Saint-Hyacinthe (1906-1923); Antoine Bernard, (1890-1967), prêtre et historien; Cyrille Améric Bernard (1866-1945), médecin et député, maire de Saint-Césaire (1902-1907); Harry Bernard, (1898-1974), romancier et journaliste, directeur du journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe; Ludger-Pierre Bernard, (1870- 1954), agriculteur et député, né à l’Ange-Gardien; Philippe Bernard, directeur de la revue Parti Pris; Marie-Bernard Meunier, diplomate, ambassadrice du Canada à l’UNESCO, présidente du Conseil exécutif du même organisme, première femme à occuper cette fonction; Robert Bernard (1900-1962), homme d’affaires et député; André Bernard, président de l’Association QuébecFrance de 1985 à 1988.
Les Bernard, Bernhardt, Besnard, Bénard
Ces quatre patronymes viennent du nom de baptême, lui-même dérivant d’un nom de
personne d’origine germanique, Bernhard (de ber, ours, et hard, fort).
Plus près de nous, on a un autre Robert Bernard (1913-1974), il ouvre en 1950 à Saint-Paul d’Abbotsford une station-service et un atelier de vente et de réparation de pneu, c’est un visionnaire dans ce domaine. Il transmettra cette passion à ses fils: Jocelyn et Richard. Ovila Bernard (1917-2005), fondateur des pneus Ovila Bernard, père de Sarto Bernard (1941-2005).
Jean-Paul Bernard, historien, grand spécialiste des Rébellions de 1837-1838. Réal Bernard, conseiller à la ville de Granby de 2005 à 2009. Sa fille, Sarah, a son homonyme célèbre, Sarah Bernhardt (1844-1923), tragédienne française. Quand j’enseignais à J.H. Leclerc, il y avait une étudiante dont le nom était…Elisabeth Taylor. Jean-Paul Bernard, enseignant en arts plastiques à Granby. Président du syndicat local des enseignants, il ira à Québec travailler pour la CIC (corporation générale des instituteurs et institutrices de la province de Québec). Thérèse Bernard, reine du centenaire de Granby, en 1959. À ne pas oublier, Françoise Bernard, membre depuis 2014.
Une dizaine d’immigrants du nom de famille Bernard s’établissent en Nouvelle-France. Parmi l’un de ceux-là, Pierre Bernard (1698-1773), caboteur de Saint-Malo en Bretagne, venu en Acadie vers 1715, marié en 1720 avec Cécile Longue-Epée à l’île Madame au Cap-Breton. Il a été menuisier, scieur de bois, farinier, métiers souvent connexes à l’époque. Il a vécu près du moulin de la Jeune-Lorette vers 1739. Pierre Bernard finit ses jours en 1773 à Charlesbourg, qui demeure la petite patrie ancestrale canadienne de tous ses descendants.
Sources :
1) Lebel Gérard, Nos ancêtres #24, biographie d’ancêtres, Sainte-Anne de Beaupré, pages 11 à 19.
2) Benoît Virgil, Les Français d’Amérique, Alliance Franco-Américaine du Midwest, Chicago.
3) Landry Yves, Les Filles du roi au XV11e siècle, Bibliothèque québécoise, 2013, page 58
4) Francis Daniel, Horizon Canada, #50, Les Éditions Transmo inc, Saint-Laurent, Québec. 1986, page 1181.
5) Francis Daniel, Horizon Canada, #54, Les Éditions Transmo inc., Saint-Laurent, Québec , 1986, page 1275.
6) Francis Daniel, Horizon Canada, #56, Les Éditions Transmo inc., Saint-Laurent, Québec. 1986, page 1335.
7) Lacoursière Jacques et Bizier Hélène-Andrée, Nos racines, #98, Les Éditions Transmo inc., 1981, Saint-Laurent,
Québec1981, page 1942.
8) Roberge Émile, Patronymes des membres de l’Association Québec-France, Haute-Yamaska, Soirée de
généalogie.
9) Cournoyer Jean, La Mémoire du Québec, Les Éditions internationales Alain Stanké, 2001, Montréal. pages 126
et 127
10) Bachand Gilles, Personnalités marquantes des Quatre-Lieux, Société d’Histoire et de Généalogie des QuatreLieux, revue par Monts et Rivières, volume 14, mai 2011, page 12
11)Jacob Roland, Votre nom et son histoire, Les Éditions de l’Homme, 2006, Montréal, page 69.
12) Levallois Marie-Pierre, Larousse de la Généalogie, Éditions Larousse, 2002, Paris, page 245.