Les Bernier

Ce patronyme vient de Bernhari, formé des racines « bern », ours, et « hari », armée. Bernier est aussi un homonyme du nom de baptême d’origine germanique.

On a aussi en anglais le mot « bear ». On sait que beaucoup de mots anglais sont d’origine germanique. En ancien français, il s’agit d’une métathèse de Brenier, qui par une inversion des deux lettres initiales est devenu Bernier. Une rumeur prétend qu’un Espagnol ayant vécu au 11e siècle et ayant parcouru l’Italie en tous sens était entré au royaume de sa sainteté sous le nom de Saint-Bernard d’Espagne.

Les Bernier que nous connaissons en Amérique ont quitté la France au 17e siècle et ils ont parcouru une seule colonie, la Nouvelle-France. Quatre d’entre eux se sont mariés ici. Jacques Bernier arrive à Québec vers 1709. André Bernier est le troisième Poitevin à venir s’installer en Nouvelle-France. C’est Jacques Bernier, dit Jean de Paris, qui est la plus importante souche portant encore ce patronyme. Il arrive ici entre 1650 et 1656. De 1657 à 1667, la famille vit à Saint-Pierre à l’Ile d’Orléans. En 1673, il s’établit à Cap Saint-Ignace. Ils sont les premiers à venir s’établir à cet endroit. On attribue deux miracles de Sainte Anne de Beaupré chez les Bernier. Jacques Bernier et son épouse, Antoinette Grenier, décèdent en 1713.

Parmi les Bernier connus, on a Joseph-Elzéar Bernier (1852-1934). Explorateur et navigateur, capitaine de son propre navire à 17 ans. Il dirige des voiliers partout dans le monde. En 1909, sur l’île Melville, il dévoile une plaque proclamant que les îles de l’Arctique sont une possession du Canada. Il a traversé l’Atlantique 269 fois. Un brise-glace canadien et le Musée maritime de l’Islet portent son nom.

François Bernier, (1927-1993), musicien, pianiste et chef d’orchestre. Guylaine Bernier, athlète (aviron). Sylvie Bernier, athlète (plongeon). D’autres Bernier se sont illustrés. Mathurin Bernier, dit Marzerelle, (1643-1678), soldat du Régiment Carignan-Salières. Bernier, dit Vadeboncoeur, figure parmi les colons établis sur les rives de la rivière Détroit entre 1700 et 1800. Plus près de nous, à Granby, Réjeanne Bernier. (1941-1999), emportée par le cancer. Elle s’est fait connaître par son bénévolat à la Croix-Rouge. Elle fait partie du Conseil municipal du Canton de Granby en 1997. Elle a été ex-présidente de la Société canadienne de la Croix-Rouge section Shefford, Brome-Missisquoi. Elle a été aussi membre des Filles d’Isabelle, cercle 720. Jean-Paul Bernier, président de la Fédération des Caisses populaires Desjardins, Richelieu-Yamaska. Il a été aussi président de la Caisse populaire de Granby-Bromont et propriétaire de Granby Autorama. Jocelyne Bernier, membre de Québec-France-Haute-Yamaska depuis 2014.

Sources :

1) La Voix de l’Est, avril 1999.

2) Virgil Benoit, Les Français d’Amérique, l’Alliance Franco-américaine du Midwest.

3) Fournier Marcel, Langlois Michel, le Régiment de Carignan-Salières, édition Histoire-Québec, 2014, page 93.

4) Cournoyer Jean, La Mémoire du Québec, les éditions internationales Alain Stanké. 2001, page 129.

5) Bachand Gilles, Par Monts et Rivières, mai 2002, page 13, Société d’Histoire et de Généalogie des Quatre Lieux.

6 Lacoursières Jacques, Bizier Hélène-Andrée, Nos racines, les éditions Transmo inc., 1999, St-Laurent, Québec, page 821.

7) Jacob Roland, Votre nom et son histoire, les Éditions de l’Homme, 2015, page 213.

8) Jacob Roland, Votre nom et son histoire, les Éditions de l’Homme, 2006, page 69.