Jodoin vient de « Waldwin », formé des deux racines « wald » (gouverner), et « win » (ami). La racine « wald » s’est modifiée en « gaud » la plupart du temps, mais aussi en « jaud » ou « jod ». C’est ainsi que les noms Gaudoin et Jaudoin sont attestés en France, alors que seule la forme Jodoin existe en Amérique.
L’ancêtre Claude Jodoin, premier de sa lignée en Amérique, est un homme de métier (maître charpentier) originaire de Poitiers (Vienne, Poitou). Il épouse à Montréal en 1666 Anne Thomas, ils auront dix enfants. Il semble être venu à Montréal à l’instigation des Sulpiciens. Il est engagé à leur service en 1667. Ils lui concèdent une terre la même année. Il se spécialise dans la construction de granges après avoir vendu sa terre. On le retrouve plus tard à Contrecoeur où il achète une terre. Comme il sait signer, on l’utilise à maintes reprises comme témoin à des contrats. Plus tard, on le verra à Boucherville. Au recensement de 1681, il possède une terre à Longueuil. Il est tué par balle à la tannerie du Coteau Saint-Pierre le 16 octobre 1686. Nicolas Martin dit Jolicoeur, soldat de la Compagnie du sieur de Lorimier est accusé du meurtre. Après étude des documents, l’Intendant constate qu’il s’agit en fait d’un accident.
Parmi les Jodoin connus au Québec, il y a Amable Jodoin, homme d’affaires et député ; Claude Jodoin, syndicaliste et député (1913-1975) ; Jean-Baptiste Jodoin, agriculteur et député (1809-1884) ; Mariana Beauchamp Jodoin, première canadienne-française à être nommée au Sénat (1881-1980). Plus près de nous, à Rougemont, on a Michel Jodoin, pomiculteur (cidre). A Granby, Jean-Marie Jodoin, arpenteur-géomètre. À la régionale de la Haute-Yamaska, on a Maurice Jodoin , membre depuis 2009 et Clémence Jodoin.
Sources : 1) Archives de la Société d’histoire de la Haute-Yamaska.
2) Langlois Michel, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois, (1608-1700), tome trois, édition La Maison des ancêtres inc. , Sillery 2002, pages 47-48.
3) Cournoyer Jean, La mémoire du Québec, les Éditions internationales Alain Stanké, 2001, page 693.
4) Jacob Roland, Votre nom et son histoire, les Éditions de l’Homme, 2006, page 80.