Ce surnom a plusieurs significations: sommet aigu d’une montagne, pointe de lame (surnom de métier du fabricant ou le soldat qui en est armé), pointe de terre qui deviendra le surnom d’origine de celui qui y habite. Le sobriquet est aussi possible et caractérise celui qui prend plaisir à lancer des pointes. Voici quelques Lapointe qui se sont illustrés. Michel Lapointe, un Canadien qui a joué un rôle important dans la victoire décisive de Yorktown en Virginie, l’endroit où s’est joué l’avenir de la Révolution américaine le 14 octobre 1781. Cette guerre de libération contre les troupes britanniques a duré de 1776 à 1783, l’année du traité de Versailles reconnaissant l’Indépendance des États-Unis. Simon de Lapointe, compagnon de Pierre Le Moyne d’Iberville, s’installe à Pasagoula (Mississipi) en 1715. Ce lieu est situé à mi-chemin entre Mobile et Biloxi. Un autre Lapointe fait partie des habitants qui se sont installés entre 1700 et 1800 sur les rives de la rivière Détroit.
Parmi les contemporains, on a Charles Lapointe, enseignant et fonctionnaire, député et ministre dans le cabinet de Pierre-Elliot Trudeau (1982-1984); Ernest Lapointe, député et ministre dans le cabinet de William Lyon Mackenzie King; Gatien Lapointe, poète, prix littéraire du Gouverneur général du Canada (1963), également Prix David et Prix Athanase David; Gilles Lapointe, homme de lettres, Prix Victor-Barbeau de l’Académie des lettres du Québec (1997); Guy Lapointe, joueur de hockey; Hugues Lapointe, lieutenant-gouverneur du Québec (1966-1978); Paul-Marie Lapointe, poète et journaliste, Prix David et Athanase David, également Prix littéraire du Gouvernement général du Canada (1971); Renaude Lapointe, journaliste, première femme éditorialiste du journal La Presse et première canadienne-française à être présidente du Sénat (1979-1980). Gaétane Lapointe, membre de notre régionale depuis 2013.
Nicolas Audet dit Lapointe est l’ancêtre de la première et plus importante souche des familles Audet et Lapointe. Il serait né entre 1636 et 1641 dans la paroisse Saint-Pierre-de-Maillé à Poitiers (Poitou). Le recensement de 1666 nous montre Nicolas Audet vivant à Saint-Joachin et avec beaucoup d’autres, il travaillait sur la ferme de l’évêque de Québec au Cap Tourmente. L’année suivante, il quitte la côte de Beaupré pour l’Ile d’Orléans. En 1668, il revient à Québec où il devient portier du château au palais épiscopal. Il épouse Madeleine Després, quatorze ans, Filles du Roy, en 1670. Elle est la seule à pouvoir signer le contrat de mariage. Le couple s’établit à Sainte-Famille (Ile d’Orléans) pour jeter les bases des grandes familles Audet et Lapointe. Ils eurent dix enfants. Nicolas Audet dit Lapointe est inhumé le 10 décembre 1700 à l’Ile d’Orléans dans la paroisse Saint-Jean à l’âge de 59 ans. Son épouse, Madeleine Després, décède en 1712. Les fils ont répandu le nom et le surnom de leur père.
Sources : 1) Lacoursière Jacques et Bizier Hélène-Andrée, collection Nos ançêtres, les Éditions Transmo inc. Montréal 1979, # 57, p. 1141.
2) Cournoyer Jean, la Mémoire du Québec, les Éditions internationales Alain Stanké, Montréal 2001, pages 44, 797, 798.
3) Benoit Virgil, les Français d’Amérique, Édition Alliance franco-américaine du Midwest, 2002, Chicago (Illinois).
4) Perrier Onil, Partout en Amérique, les Éditions Histoire Québec, 2011, pages 208, 143, 144.
5) Jacob Roland, Votre nom et son histoire, les Éditions de l’Homme, Montréal 2006, page 177.