Les Petit

C’est le surnom d’une personne de petite taille, ce n’est pas toujours vrai, voir la preuve à la fin de cet article. On rencontre beaucoup de gens portant ce patroyme en France, ce qui en fait le quatrième nom du pays par la fréquence, soit 115 000. Il y en a 3120 en Belgique, 3300 au Québec et 6050 en Suisse. Des dérivés de Petit ont donné les patronymes suivants : Lepetit, Lecourt en Bretagne, Lecours au Québec, Courtin, Courteau (le plus populaire au Québec). Il y a aussi Monpetit ou Montpetit, Petitclair ou Petitclerc, Petitjean, Petitpierre, Petitbonhomme, Petitgrew (sobriquet anglais qui vient du français « petit », qui veut dire « grandir petit », etc.

Les Petit dont il est question ici sont originaires de Paris, au moins depuis le début du 17e siècle. Beaucoup de détails de leur vie nous sont inconnus. Le premier Petit dont on ait retrouvé le contrat de mariage, daté de 1621, est Henry Petit, marchand boursier-gibecier. Son père, Chrysostome Petit, était cuisinier et écuyer de cuisine à la Grande Écurie (matériel et personnel du service des écuries d’un prince ou d’un particulier). Henry Petit perd sa femme, Isabelle Fontaine, alors qu’il n’avait qu’un enfant majeur, Elisabeth, et, neuf mineurs dont, Joseph, qui a traversé l’océan. Il ne se contente pas de gagner sa vie au Canada, il y découvrira sa femme. Il se marie le 16 septembre 1676 à Québec avec Marie-Madeleine Chesnay. Il s’établira à Trois-Rivières et il aura onze enfants. Il deviendra seigneur de Maskinongé et en sera un des fondateurs avec quelques compagnons, de la paroisse Saint-Joseph de Maskinongé en 1700. Il décède entre 1718 et 1724. D’autres Petit sont venus au Canada. Charles Petit (1643-1673), un autre Charles Petit (1661-1714), Gaspard Petit ( – 1714 : décès), Jean Petit (1648-1720), Nicolas Petit (1632-1697), Pierre Petit (1621-1691), un autre Pierre Petit ( 1632-1676), encore un Pierre Petit (1670-1737). On retrouve aussi beaucoup de filles du Roi chez les Petit. Jeanne Petit, arrivée en 1672 ; Louise Petit, en 1670 ; Marie Petit, en 1669 ; Marie-Rose Petit, en 1668 ; Marie-Thérèse Petit, en 1669.

Il y a un Alexandre Petit parmi les colons qui sont venus s’installer sur l’une ou l’autre rive de la rivière Détroit entre 1700 et 1800. Louis Petit du régiment Carignan-Salières décide de rester en Nouvelle-France. Le Père Benjamin Petit meurt à 29 ans, en 1838, en secourant les Poutéouatamis dans la région de Saint-Louis (Missouri). Il y a aussi deux épouses de patriotes chez les Petit: Appoline Petit, mariée à Joseph Provost, de Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville, tué à la bataille de Saint-Charles-sur-Richelieu le 25 novembre 1837 ; Marie-Louise Petit, mariée à Antoine Lusignan de Saint-Denis-sur-Richelieu, tué à la bataille de Saint-Denis le 23 novembre 1837. Il ne faut pas oublier Jean-Roland Petit, membre de notre régionale depuis deux ans.

Sources :

1) Perrier Onil, Familles et descendants de 300 patriotes, éditions i.d.g. inc., 2010,

pages 75-103-122

2) Landry Yves, les Filles du roi au 17e siècle, Leméac éditeur inc., 1992, 2013,

pages 187-188-189

3) Perier Onil, Partout en Amérique, les Éditions Histoire Québec, 2011, pages 171-172-173.

4) Lacoursière Jacques, Histoire populaire du Québec, tome 1, les éditions du Septentrion, 1995, page 111.

5) Virgil Benoit, Les Français d’Amérique, Association régionale de l’Alliance Franco- Américaine du Midwest.

6) Cor Bertrand, Les Petit, émigrés de Paris au Canada, Société généalogique canadienne- française, 1999, pages 293 à 296.

7) Jacob Roland, Votre nom et son histoire, les Éditions de l’Homme, 2006, page 250.

8) Levallois Marie-Claire, Larousse de la généalogie, édition Larousse, 2002, page 270.