L’ancêtre Paul de Rainville a dans sa descendance les De Rainville et Drainville mais
aussi, après contraction, les Rainville et Drinville. Les patronymes Drainville et Drinville
sont des créations d’ici et sont absents en France. Revenons à l’ancêtre Paul de
Rainville. Il est le fils de Jean de Ranville et de Jeanne Burchet, de Saint-Thomas de
Touques (Lisieux, Normandie). Vers 1638, il épouse Roline Poète, de la même paroisse.
De leur union naissent Charles, Jean, Marie et Marthe. Il vient au pays pour un premier
séjour vers 1652 et reçoit une concession de terre à Beauport en 1655. Il se rend à
Percé en 1659 au-devant de ses filles, Marthe et Marie. Il est confirmé à cet endroit avec
elles. Il est huissier de la seigneurie de Beauport. Il décède à cet endroit le 10 décembre
1686.
Un p’tit mot de Georges – Henri Rivard
Les Rainville font partie des nombreux francophones installés aux États-Unis. Au
Minnesota, on retrouve le Lac Qui Parle, dans le coin sud-ouest de cet état. On a
conservé l’appellation française du lac où reposent chaque année des milliers d’oies
sauvages. Leurs cris laissent croire que le lac lui-même parle. Non loin de là, Joseph
Renville (probablement la prononciation anglaise de Rainville) descendant de Jean de
Rainville (1638-1704), fils de l’ancêtre Paul de Rainville (1619-1686). Au Minnesota,
Joseph Renville établit un poste de traite en 1826 (Fort Renville). Joseph Renville est
né d’une mère Sioux à Trempaleau. Il y a invité des missionnaires et les a aidés à
traduire la Bible en Sioux.
Voici quelques Rainville qui ont fait leur marque. François Rainville (1771-1833),
agriculteur, député du Parti patriote de Rouville ; Bourbeau Rainville (1873-1916),
avocat et juge ; Henri-Benjamin Rainville (1852-1937), avocat et député ; Henri-Félix
Rainville (1839-1891, avocat et juge ; Joseph-Hormidas Rainville, avocat et député. La
municipalité de Rainville, non loin de Farnham porte le nom de la famille Rainville. Ce
nom vient de Théophile Rainville, premier maire de langue française de cette
municipalité. À ne pas oublier, André Rainville, membre de Haute-Yamaska-France
depuis 2014.
Sources :
1) Cournoyer Jean, la Mémoire du Québec, les Éditions internationales Alain Stanké, 2001, Montréal, pages 1357 et 1358.
2) Perrier Onil, Partout en Amérique, les Éditions Histoire Québec, Collection Société d’Histoire des Riches-Lieux, 2011, page 89.
3) Jacob Roland, Votre nom et son histoire, les Éditions de l’Homme, 2006, page 158.
4) Langlois Michel, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), Tome 4, les Éditions du Mitan, Sillery, 2001, pages 222 à 224.